Projet I SPACE d’IPSOS : participatif, transversal, vertueux
Fin 2016, les collaborateurs d’Ipsos, société leader mondial des études de marketing, et d’opinion, ont emménagé dans leurs nouveaux bureaux : sans changer d’immeuble, ils ont cocréé de nouveaux espaces plus proches des valeurs de l’entreprise, plus en phase avec les attentes des utilisateurs et plus lisibles. Plus qu’un projet financier, de services généraux ou d’aménagement, c’est un projet d’entreprise, un travail sur l’expérience client et sur l’expression de la marque qui a été mené, accompagné par Aventive.
Nous avons demandé aux trois copilotes du projet de nous raconter leurs parcours et de nous donner leurs points de vue, sur chacun des aspects de ce projet.
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Bien au chaud dans ma bulle !
Les chercheurs du cabinet italien Carlo Ratti Associati ont développé un système de chauffage, de refroidissement et d’éclairage personnalisé qui suit les occupants d’un bâtiment lors de leurs déplacements. Dans un open space, cette « bulle » permettra à chaque collaborateur de conserver ses préférences environnementales. De plus, elle pourrait réduire la consommation d’énergie d’un bâtiment de 40 %. Ce système innovant sera bientôt appliqué sur une partie du nouveau siège de la Fondation Agnelli, une structure centenaire située au centre de la ville de Turin.
Une « bulle » thermique suit chaque collaborateur © Fondazione Agnelli
Un chauffage et un éclairage personnalisés, même en open space
Des capteurs intelligents IdO (Internet des Objets) surveillent un ensemble de données comme le taux d’occupation, la température, la concentration en CO2 et l’occupation des salles de réunion. Sur la base de ces informations, le système de gestion du bâtiment (BMS) répond dynamiquement en ajustant l’éclairage, le chauffage, la climatisation et la réservation des salles en temps réel. Une fois que les occupants du bâtiment ont fixé leur température préférée via une application smartphone, une bulle thermique les suit partout dans le bâtiment. Les unités de ventilo-convecteurs, situées dans les faux plafonds, sont activées par la présence humaine. Lorsqu’un occupant quitte un espace, celui-ci revient naturellement à un mode « veille » pour économiser de l’énergie. C’est un milieu de travail qui « apprend » et qui est synchronisé avec les besoins des utilisateurs, optimisant l’occupation de l’espace.
Un plan isotherme du bâtiment © Fondazione Agnelli
Réduire la consommation énergétique de 40 %
Le professeur Carlo Ratti, directeur du Senseable City Lab de l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) et fondateur de Carlo Ratti Associati, affirme qu’en synchronisant la consommation d’énergie et l’occupation humaine dans les bâtiments, il est possible de créer une architecture plus durable et de réduire la consommation énergétique jusqu’à 40 %. Pour arriver à ce résultat, Carlo Ratti Associati a exploré différentes formes de contrôle climatique dans des projets expérimentaux primés, sur le réchauffement local (Biennale de Venise en 2014) et sur le « Cloud Cast » (Musée de Dubaï en 2015).
L’open-space, trop vite diabolisé
Dans le cadre des débats sur les espaces ouverts, illustrés par de nombreuses publications très critiques dans la presse française, nous pensons, chez Aventive, que la question des espaces ouverts souffre d’a priori, parfois fondés, parfois injustifiés, mais qui rendent toujours difficile l’étude objective des faits. Dans une démarche de R&D, nous souhaitons apporter des éléments à ce débat central, par exemple en cherchant au-delà de nos frontières les réflexions menées sur le phénomène de l’open space. Nous vous proposons donc aujourd’hui une traduction d’un article paru Outre-Manche, où cette problématique agite les esprits autant qu’en France. Son auteur, Nigel Oseland, passé par quelques-uns des plus grands cabinets de conseil immobilier britanniques, est un expert reconnu des environnements de travail, change manager, spécialiste des problématiques environnementales et auteur de plusieurs ouvrages sur les lieux de travail.
Son style, typiquement anglo-saxon et donc particulièrement direct et informel, pourra surprendre mais a le mérite de ne pas se perdre en circonvolutions. Si certains lecteurs feront à l’auteur le procès d’un parti-pris dont il se défend, cette tribune a le mérite de mettre en garde contre les lectures hâtives des études sur le sujet et de pointer la différence essentielle qui doit être faite entre l’environnement de travail ouvert en lui-même et son utilisation.
Vous pouvez retrouver l’article dans sa version originale sur le site Workplace Insight.
Open-space ? Non. Open-place !
L’open-space fait à nouveau couler de l’encre et des pixels dans l’actualité, portée notamment par des critiques sévères en provenance du monde anglo-saxon. Si la question de l’ouverture des espaces n’a jamais réellement quitté les débats depuis l’époque où l’image de rangées de bureaux anonymes terrorisait à juste titre les travailleurs, la mise en œuvre d’espaces paysagers prenant en compte les besoins des métiers et des individus semblait avoir pour partie apaisé les débats. L’émergence de nouvelles critiques, ou la résurgence de certaines plus anciennes, interpelle et oblige les professionnels de l’environnement de travail à penser une nouvelle fois aux meilleures réponses à apporter, non pour défendre l’open-space de manière dogmatique, mais bien pour penser les aménagements les plus performants.
Des critiques constructives
En vérité, il est tout à fait possible de partager certains combats, notamment celui mené contre la création systématique d’espaces ouverts sans étude préalable des profils métiers qui doivent les occuper. L’open-space ne peut être décrété d’autorité comme l’espace de travail idéal : quel intérêt de faire des économies sur les surfaces – bénéfice souvent attendu de l’espace ouvert – si c’est pour perdre plus encore sur la productivité et l’engagement des collaborateurs ? Le mètre carré le plus économique n’est pas nécessairement celui qu’on ne paie pas, mais bien celui qui est le mieux utilisé au regard des objectifs de l’entreprise !