Quelles compétences pour le travail en 2020 ?

Les nouvelles technologies, le développement durable et les contraintes économiques changent les usages de l’immobilier tertiaire et donnent naissance à de nouvelles pratiques comme la mixité des usages, le développement des services et la volonté de faire vivre une véritable expérience à l’usager.

La quatrième révolution industrielle, qui comprend le développement de domaines tels que l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, la robotique, la nanotechnologie, l’impression 3D, la génétique et la biotechnologie, causera une perturbation généralisée des modèles économiques et du marché du travail dans les cinq prochaines années.

C’est la conclusion d’un rapport intitulé « The Future of Jobs », édité par le World Economic Forum (WEF) à l’occasion du sommet de Davos en janvier 2016. Face à ces mutations, quelles seront les compétences requises en 2020 ?

Des emplois à inventer

Dans de nombreux secteurs et de nombreux pays, les spécialités les plus en demande n’existaient pas il y a dix ou même cinq ans, et le rythme du changement devrait encore s’accélérer. D’après une estimation populaire, 65 % des enfants qui entrent à l’école primaire finiront par travailler dans des emplois qui n’existent pas encore. Dans un paysage de l’emploi en rapide évolution, la capacité à anticiper et à préparer les besoins futurs en compétences devient cruciale pour les entreprises, les gouvernements et les particuliers, afin de saisir pleinement les possibilités offertes par ces nouvelles tendances et d’en atténuer les effets indésirables.

Le facteur le plus important du changement – et ce dans tous les secteurs – est la nature changeante du travail lui-même. Les nouvelles technologies rendent le travail possible « à tout moment et n’importe où », d’où une fragmentation des emplois dans de nombreuses industries.

En termes d’impact global, le rapport indique que le changement au cours des cinq prochaines années sera tel, que près de 7,1 millions d’emplois pourraient disparaître en raison de la redondance, de l’automatisation ou de la désintermédiation, en particulier dans les postes administratifs et chez les cols blancs. Cette perte devrait être partiellement compensée par la création de 2,1 millions de nouveaux emplois, principalement dans des secteurs spécialisés tels que l’informatique et la mathématique ou l’architecture et l’ingénierie, avec la création d’emplois dans l’analyse de données, l’Internet mobile, l’Internet des objets et la robotique.

L’impact de la parité et marchés émergents

Cependant, les principaux moteurs attendus de la création d’emplois sont, de loin, démographiques et socio-économiques ; en particulier, les opportunités offertes par les jeunes et la classe moyenne dans les marchés émergents et la montée en puissance économique et des aspirations des femmes. À l’inverse, l’enquête prédit que l’augmentation des risques de volatilité géopolitique constitue la plus grande menace – et de loin – pour l’emploi et la création d’emplois dans le monde.  

Top 10 des compétences pour le travail de demain

Le rythme accéléré des perturbations technologiques, démographiques et socio-économiques est en train de transformer les industries et les modèles économiques. Les entreprises devront revoir complètement leurs stratégies en ressources humaines ainsi que leur modèle d’organisation, et de fait changer les compétences relatives à l’employabilité.

En moyenne, d’ici 2020, plus d’un tiers des compétences de base souhaitées par la plupart des professions ne sont pas encore considérées comme cruciales pour le travail d’aujourd’hui. Mais les changements sont très rapides.

Face au Big Data : savoir résoudre des problèmes complexes

Il y a plusieurs raisons à ces changements spectaculaires dans les compétences requises. Face à la croissance rapide de la « puissance informatique », la capacité de travailler avec les datas et de prendre des décisions fondées sur les données deviendra une compétence essentielle dans de nombreuses professions. Les employeurs cherchent des collaborateurs avec des compétences solides dans l’analyse des datas, dans un monde où la quantité d’informations numériques potentiellement utiles générées et stockées augmente de façon exponentielle.

Ainsi en 2020, plus d’un tiers (36 %) de tous les emplois de toutes les industries exigeront de devoir résoudre des problèmes complexes, tandis que moins de 1 sur 20 emplois (4 %) auront une exigence fondamentale pour des capacités physiques telles que la force ou la dextérité.

L’intelligence sociale et émotionnelle

Pour réussir professionnellement et humainement dans le monde du travail de demain, les employés devront développer des compétences comportementales davantage axées sur le social et l’émotion.

Dans l’ensemble, les compétences sociales telles que la persuasion, l’intelligence émotionnelle et l’enseignement aux autres seront plus recherchées dans toutes les industries que des compétences techniques, comme la programmation ou l’exploitation et le contrôle des équipements. Les aptitudes cognitives (telles que la créativité et le raisonnement mathématique) et les compétences en matière de processus (comme l’écoute active et la pensée critique) constitueront une part croissante des compétences essentielles pour de nombreuses industries.

Si la demande de compétences évolue rapidement au niveau de l’ensemble de l’industrie, ce degré d’évolution des compétences requise s’observe déjà au sein de certaines professions.

En savoir plus :

L’enquête sur l’avenir de l’emploi qui a servi de base au rapport couvre plus de 350 des plus grandes entreprises du monde, dont plus de 150 du Fortune Global 500. Outre les réponses individuelles des entreprises, le WEF a récolté 1 300 points de données détaillés sur les emplois de masse, les professions spécialisées et les nouvelles professions émergentes au sein de ces entreprises.

http://reports.weforum.org/future-of-jobs-2016

http://www3.weforum.org/docs/WEF_Future_of_Jobs.pdf

Partager cette actualité

Explorer plus

L’open-space, trop vite diabolisé

Dans le cadre des débats sur les espaces ouverts, illustrés par de nombreuses publications très critiques dans la presse française, nous pensons, chez Aventive, que la question des espaces ouverts souffre d’a priori, parfois fondés, parfois injustifiés, mais qui rendent toujours difficile l’étude objective des faits.

Les nouveaux usages de l’immobilier tertiaire

Les nouvelles technologies, le développement durable et les contraintes économiques changent les usages de l’immobilier tertiaire et donnent naissance à de nouvelles pratiques comme la mixité des usages, le développement des services et la volonté de faire vivre une véritable expérience à l’usager.