Halte à la @ pollution !

On parle beaucoup du 0 papier et du cleaning desk mis en place dans certaines entreprises, mais saviez-vous que les recherches Internet et les emails polluent également ?

L’étude réalisée par l’ADEME révèle qu’en moyenne, un courriel avec une pièce jointe de 1 Mo envoyé à 1 personne émet 20 grammes de CO2, soit l’équivalent de la consommation électrique d’une ampoule de 60 W pendant 25 minutes !

Les 2 facteurs de pollution de nos courriels :

Les impacts environnementaux varient en fonction de l’équipement informatique des personnes…

La consommation électrique de l’ordinateur dépend du temps d’utilisation pour effectuer une opération, du type d’ordinateur et de son âge, de la fréquence d’utilisation, des équipements utilisés pour le traitement et le stockage de l’information et bien sûr, de l’éventuelle impression des messages ou des pages web. Un ordinateur portable consomme entre 50 et 80 % moins d’énergie qu’un ordinateur fixe, surtout si l’on privilégie les modèles portant l’Écolabel Européen ou certifiés Energy Star. La fin de vie des équipements n’est pas non plus à négliger. Il est indispensable de rapporter les équipements hors d’usage en déchèterie ou au revendeur. Depuis 2007, ce dernier a obligation de les reprendre aux particuliers gratuitement. Le matériel sera recyclé : les métaux seront récupérés et les éléments dangereux séparés et traités.

… de nos @ comportements…

Se rendre directement à l’adresse d’un site, soit en tapant son adresse, soit en l’ayant enregistré comme « favori » (plutôt que via un moteur de recherche), divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre.
L’impact « consommation de matières premières » passe de 5,5 à 0,3 g équivalent de fer selon que l’on consulte 5 résultats de recherche pour trouver une information ou que l’on clique directement sur l’adresse d’un site. Les impacts environnementaux d’une requête web diminuent sensiblement avec l’allongement de la durée de vie de l’ordinateur qui les effectue : en passant de 4 à 7 ans d’utilisation, ils sont réduits d’environ 20 à 35 %. Chacun des 29 millions d’internautes français effectue en moyenne 949 recherches internet par an, ce qui correspond à l’émission d’environ 287 600 tonnes équivalent CO2, c’est à dire plus de 1,5 millions de km parcourus en voit

ure !

… mais aussi et surtout du stockage des données dans les data centers.

Vous avez peut-être vu, au moment de la COP21, placardée un peu partout dans les rues de Paris, la photo du grumpy cat, ce célèbre chat qui a cet air perpétuellement en colère, et dont les photos font le tour des messageries du monde entier (voir photo Newmanity). Mais saviez-vous qu’en partageant sa mine renfrognée par mail avec vos collègues et votre famille, vous contribuez en fait au réchauffement climatique ?

© Newmanity

C’est ce qu’affirme Newmanity, qui est à l’initiative de cette campagne et qui propose des solutions pour une utilisation du numérique éthique et responsable, et notamment l’utilisation d’une boite mail écologique. Selon eux, les images de chats constitueraient jusqu’à 26 % des images attachées à un mail. Le succès des lolcats, ces images combinant une photographie d’un chat avec une légende humoristique, y a largement contribué. Ainsi, chaque partage d’image de chat par mail émet 20 grammes de CO2. Multiplier par 10 le nombre des destinataires d’un courriel multiplie par 4 son impact climatique. L’envoi d’un courriel avec une pièce jointe de 1 Mo consomme 7,5 g équivalent de fer, soit le poids d’une pièce de 1€.

Marcel, lolcat superstar du web

A l’occasion de la COP21, la marque Orange a également souhaité inviter le grand public à agir à ses côtés contre l’impact environnemental des TIC. Et c’est Publicis Conseil qui a imaginé pour elle les e-cleaning days, une opération encourageant chacun d’entre nous à supprimer nos emails inutiles, étendant ainsi nos gestes verts au numérique.

© Orange

En fait, chaque e-mail de notre boîte de réception est archivé sur un serveur. Plus il y a d’e-mails stockés, plus il faut de serveurs, et plus la consommation énergétique augmente. Résultat : un seul data center consomme l’équivalent électrique de 30 000 habitants en une journée ! Les data centers fonctionnent 24 / 24 h et 7 / 7 j. La climatisation, pour refroidir les serveurs, consomme à elle seule 40 % de leur besoin en électricité. Pour limiter ce gaspillage d’énergie, la ville Helsinki a même eu l’idée de se servir de la chaleur des data centers pour chauffer les maisons !

Ainsi Newmanity héberge ses services chez Greenshift, qui propose des data centers à bilan carbone neutre, pour des mails ne polluant pas (ou presque). Alimentés en électricité produite exclusivement avec des énergies renouvelables, leur bilan carbone est neutre. L’utilisation de Newmanity Mail permet aux utilisateurs de réduire d’environ de moitié leur consommation de CO2 lors de l’envoi d’un mail (soit environ 10 g au lieu de 20 g). Pour compenser le restant de carbone, Newmanity s’engage avec son partenaire Reforest’Action dans la plantation d’arbres dans la région du Sine Saloum (Sénégal). Le Groupe CFI a lui aussi inauguré un « smart » data center en Rhône-Alpes. Situé près de Lyon, ce centre informatique s’appuie sur les technologies les plus avancées de Schneider Electric pour réduire son coût de fonctionnement et son empreinte écologique, tout en garantissant un niveau de disponibilité très élevé.

Si la photo du grumpy cat n’est qu’un exemple, elle a le mérite de faire réfléchir à tous les mails que l’on envoie chaque jour au bureau ! Dans une entreprise de 100 personnes en France, chaque collaborateur envoie environ 33 emails par jour. Annuellement, cela équivaut à 180 kg de CO2, soit 1000 km parcourus en voiture. Une pensée pour les spammeurs qui polluent notre boite mail… mais aussi la planète !

Les conseils de l’ADEME à prendre au pied du « courriel » !

Les impacts environnementaux des TIC augmentent avec :
> Le nombre de destinataires des courriels :

  • J’éteins ma connexion internet au moins pendant la nuit : de plus en plus de box restent allumées 24 heures sur 24. Je débranche mon ordinateur, car même éteint, il consomme.
  • Je fais durer mes équipements autant que possible. Utiliser un ordinateur plus longtemps et ainsi allonger sa durée de vie de 3 ans évite l’émission de 2,3 kg équivalent CO2 par an. Cette économie représente annuellement, à l’échelle de la France, un total d’émissions de CO2 équivalentes à environ 500 millions de km parcourus en voiture…
  • Pour réduire mon impact, je cible les destinataires de mes messages et je limite les envois en nombre.
  • Quand je réponds à un message groupé, je sélectionne les destinataires de ma réponse : je ne l’envoie qu’à ceux qui sont concernés !

> Le temps de lecture à l’écran :

  • Pour y remédier, j’envoie des documents faciles à lire et donc rapides à consulter.
  • Je conçois des présentations de type « slides » avec peu de texte.

> Le poids des documents en pièces jointes :

  • Pour cela, j’optimise la taille des documents que j’envoie (fichiers compressés, images et PDF basse résolution, lien hypertexte à la place d’un document…).
  • Je supprime les pièces jointes qui peuvent être attachées au message quand je réponds à un correspondant.
  • Je cherche une solution alternative si mon courriel est très lourd.

> Le stockage des courriels :

  • Pour cela, je gère ma boite en essayant de ne conserver que les courriers électroniques nécessaires, et seulement pendant qu’ils le sont. Je fais un tri régulier de ma boite courriel.
  • Je supprime immédiatement tous les spams ! Encore mieux, j’installe un anti-spam sur mon ordinateur.

> La complexité de la requête web :

  • Je simplifie mes recherches. Pour éviter d’utiliser le moteur de recherche, j’entre directement l’adresse URL d’un site et j’enregistre les sites que je consulte souvent comme « favoris » dans le navigateur internet.
  • J’optimise ma recherche en utilisant des mots-clés précis et je cible ma demande : je limite ainsi la sollicitation des serveurs du moteur de recherche.

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Image générée avec l'IA

Droit à la déconnexion

Depuis le 1er janvier 2017, un nouvel article a été ajouté dans le code du travail, demandant aux entreprises françaises de plus de 50 salariés de négocier des règles de déconnexion en dehors des heures de travail.
L’objectif de la législation est donc d’éviter que les salariés soient obligés d’être joignables et de leur donner la possibilité de se couper de leur messagerie électronique professionnelle hors des horaires de travail.